Difficile de ne pas parler de la Bretagne sans parler de l’océan. La ville de Concarneau dans le Finistère n’échappe pas à la règle et s’est construite au fil des siècles autour de son port.
La Ville close, le cœur insulaire de la ville de Concarneau
Avant d’être une ville côtière, Concarneau était une île. Le cœur de la ville s’est en effet constitué dans la Ville close, une île à quelques mètres de la côte, dans un golfe.
C’est d’ailleurs ce golfe qui a donné le nom à la ville, puisqu’en breton, konk signifie le petit golfe, (la seconde partie du nom viendrait de Kernev, qui veut dire Cornouailles, nom donné à la région autour de Concarneau).
Du fait de son emplacement stratégique d’un point de vue militaire, la ville de Concarneau a attisé beaucoup de convoitises. La Ville close passera du côté français, puis anglais, puis protestant, puis catholique (les Ligueurs). Ces changements d’identité se feront au prix de nombreuses batailles, dont la plus célèbre reste le siège de la ville par Du Guesclin pour en chasser les Anglais en 1373.
Les murailles emblématiques qui entourent la Ville close ont été construites et ont évolué avec son histoire.
Dès le début, les habitants de Concarneau s’équipent d’un port. Pour rejoindre facilement le continent d’une part, mais aussi pour subvenir aux besoins de la population grâce à la pêche. L’emplacement dans le golfe est idéal et permet de protéger les bateaux des éléments lorsqu’ils sont amarrés.
Mais les habitants de Concarneau se sentent vite à l’étroit. La ville commence à s’étendre. Des faubourgs se construisent sur le continent et la ville s’agrandit en dehors des murailles de l’île.
L’Office du Tourisme de Concarneau organise des visites de la Ville close. N’hésitez pas à vous renseigner.
Une économie centrée autour de l’océan : entre pêche, conserverie et plage
Le port de pêche de Concarneau se développe et prend vite de l’ampleur. Pêche à la sardine, pêche au thon… au début du XXe siècle, plus d’une centaine de dundees (nom donné aux bateaux de pêche à voile) étaient amarrés dans le port de Concarneau. La ville devient alors le 3e port national.
À présent, il y a moins de bateaux, mais les 17 thoniers amarrés sont de plus grande taille et voguent jusqu’aux côtes de l’Afrique. Avec l’essor du port de pêche, Concarneau se dote d’un site de chantiers navals pour la fabrication, l’entretien et la réparation des bateaux. Ils ont aussi participé au développement de la ville. Il en reste peu maintenant, mais ils sont toujours réputés. Il y a peu de temps encore, la Calypso, le célèbre bateau du commandant Cousteau y était entreposé.
Vous pouvez découvrir l’évolution de la ville de Concarneau et de son port au Musée de la Pêche, situé dans la Ville close.
La réputation de la ville de Concarneau s’est également faite grâce aux conserveries. La première est construite en 1851. Des bateaux des ports alentours venaient alors à Concarneau vendre leurs marchandises. Pendant des années, la ville de Concarneau s’est développée au rythme de la sardine et du thon. Dans les années 30, on comptait une trentaine de conserveries.
L’essor économique de la ville commence à attirer les premiers touristes. Au début du XIXe siècle, des villas se construisent sur la côte et sont investies par les bourgeois des grandes villes qui viennent profiter des plages. De très nombreux peintres se rendent à Concarneau, inspirés par les murailles de la Ville close, les grandes voiles du port de pêche et par sa côte.
Dans les années 70, avec la diminution de la pêche, le port de Concarneau se transforme en port de plaisance, tandis que le port de pêche est déplacé en aval de la Ville close.
À présent, le port de Concarneau est le 9e port français en terme de tonnage, tandis que son port de plaisance devrait être agrandi pour accueillir davantage de bateaux.
Si la Bretagne est, du fait de sa position géographique, tournée vers l’océan, n’hésitez pas à tourner le dos à ce dernier et à découvrir l’intérieur de la région. Parc naturel d’Armorique, forêt de Brocéliande… les paysages qui s’offrent à vous, vous plongeront au cœur des contes et légendes bretonnes.