Quand on parle de gastronomie en hiver, difficile de passer à côté de la raclette et de la fondue. Véritables vedettes des tables hivernales, l’une et l’autre sont à la fois gourmandes et conviviales. Mais si ces deux plats à base de fromage séduisent petits et grands, ils sont aussi très caloriques. Voici ce qu’il faut savoir sur la raclette et la fondue avant de faire votre choix pour recevoir vos amis ou votre famille.
Raclette ou fondue : présentation des protagonistes
À l’heure du grand match, comment départager les adversaires ? Le premier argument est souvent le goût, alors pour choisir entre raclette et fondue en week-end ou après une bonne journée de ski, à vous d’écouter vos papilles.
La raclette, plus besoin de la présenter
Du fromage fondu, des pommes de terre, de la charcuterie, c’est le plat hivernal qui réchauffe les corps et les cœurs. Le plateau de charcuterie est à composer à votre guise : salami, jambon blanc, jambon de Parme, chorizo, bacon, mortadelle, etc. Le fromage à raclette est un fromage à base de lait cru de vache, à pâte pressée non cuite. Il existe plusieurs variantes de fromage à raclette avec des fromages au poivre, au vin blanc, fumé ou encore aux herbes.
La fondue : petit rappel
Si les « soirées raclette » sont inscrites dans les mœurs, les fondues sont un peu moins communes. La fondue se compose de lamelles de fromage que l’on fait fondre dans un récipient appelé caquelon. On y trempe ensuite des morceaux de pain dur à l’aide d’une fourchette. La recette de la fondue savoyarde mélange Beaufort, Abondance et Emmental de Savoie. On peut y ajouter du vin blanc pour corser le goût. La fondue franc-comtoise utilise quant à elle le Comté et la fondue fribourgeoise du Vacherin. À chaque région sa recette.
Les origines de ces deux plats
Si ces deux plats font bel et bien partie de notre gastronomie, sont-ils tous les deux des spécialités hexagonales ?
Naissance de la raclette
La raclette est une spécialité suisse et plus exactement originaire du canton du Valais. Elle a été inventée par les bergers suisses au XIXe siècle qui faisait alors chauffer le fromage près du feu de cheminée. On parlait alors de « fromage rôti ». Le terme de raclette, qui provient de l’opération de raclage du fromage fondu pour le faire couler dans l’assiette, ne s’est imposé qu’à partir de 1874. Le fromage « raclette du Valais » a obtenu une appellation d’origine contrôlée (AOC) en 2003.
La fondue, originaire de… Suisse elle aussi !
N’en déplaisent aux plus chauvins, la fondue ne serait pas française non plus mais suisse, et plus exactement fribourgeoise. Ce plat né au début du XVIIIe siècle doit son origine aux paysans de Fribourg qui, en utilisant leur pain rassis et leurs restes de fromages, ont donné naissance à la fondue. Cette recette économique, simple et très nourrissante s’est vite répandue à travers le pays. La première recette a néanmoins été rédigée pour la première fois par un Français, en la personne du gastronome et auteur culinaire Jean Anthelme Brillat-Savarin.
Raclette et fondue sur le grill
Afin de les départager, nous avons fait subir trois tests à ces deux plats incontournables de l’hiver.
Calories : le choc des titans
Qu’on se le dise, votre diététicien n’est susceptible de vous conseiller ni la raclette ni la fondue. Comptez 234 calories pour 100 grammes de fondue savoyarde, contre 367 calories pour 100 grammes de fromage à raclette. Ajoutez à cela les pommes de terre et la charcuterie riche en graisse qui accompagnent le fromage à raclette et vous obtenez un plat à l’indice glycémique très élevé ! Une solution consiste à privilégier un fromage à raclette allégé et à varier les légumes en alternant poivrons, champignons, oignons et pommes de terre. Le fromage à raclette possède néanmoins des qualités nutritives puisqu’il est riche en protéines, en minéraux et en calcium.
Convivialité : match nul
Si la raclette remporte haut la main la bataille des calories, celle de la convivialité s’annonce plus serrée. Dans les deux cas, ces deux spécialités se savourent en groupe autour d’une table, assis autour de l’appareil. Chacun se sert, poêlons ou fourchettes à la main en fonction de la spécialité. Dans les deux cas, la convivialité est donc au rendez-vous. Un point bonus pour la fondue puisqu’on notera qu’en l’absence de viande, celle-ci pourra satisfaire carnivores et végétariens contrairement à la raclette.
Simplicité : la raclette s’impose
La raclette ne nécessite aucune préparation si ce n’est de tout disposer sur la table : fromage, légumes, charcuterie. Temps de préparation : zéro. Pour la fondue, il est nécessaire de couper le pain et les différents fromages avant de les faire fondre dans le caquelon. L’opération reste simple mais cela nécessite un peu de préparation, contrairement à la raclette.