Nichées dans le massif armoricain ou sur la côte, les cités d’Art bretonnes sont les joyaux du patrimoine breton. Quelle que soit leur taille, chacune séduit par ses charmes bien spécifiques. Plongez dans l’Histoire bretonne à travers ces sites d’exception, avec Belambra.
Un patrimoine breton très varié
À travers la dénomination de cités d’Art, ce sont en fait différents styles architecturaux qui sont représentés. Bien que chaque ville propose un site différent constitué des multiples influences qui l’ont bâtie au fil des ans, les cités d’Art bretonnes peuvent être regroupées dans de grandes familles grâce à des points communs.
Les villes bimillénaires
Alors que dans le passé, on comptait 5 chefs-lieux de cités, seules trois cités ont su conserver leur statut de ville : Nantes, Rennes et Vannes. Si le patrimoine historique de ces villes bimillénaires est représenté de manière monumentale à Nantes et à Rennes, il est plus abordable à Vannes.
Les centres religieux
Dotés d’un patrimoine sacré impressionnant, les centres religieux sont plutôt rares en Bretagne. Pour les découvrir et les apprécier, il est possible de réaliser le « tour de Bretagne », également appelé tro breizh. Ce pèlerinage relie Vannes et les 6 villes épiscopales bretonnes que sont Dol-de-Bretagne, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Saint-Pol-de-Léon, Tréguier et Quimper.
Les villes féodales
Les châteaux ont joué un rôle déterminant dans la Bretagne des XI et XIIe siècles, léguant des pièces majeures au patrimoine breton. D’abord bâtis pour protéger les habitants, les châteaux ont ensuite rapidement rassemblé des commerçants et des artisans grâce à leur localisation stratégique. Parmi les villes féodales, on peut citer Châteaubriant, Guingamp, Concarneau ou encore Dinan, qui, avec près de 3 kms de fortifications, offre la plus grande ceinture de remparts de toute la Bretagne.
Les cités côtières
Bien qu’aujourd’hui, la Bretagne compte de nombreuses villes littorales, les sites urbains côtiers anciens sont rares et font pleinement partie du patrimoine breton. C’est à la fin du Moyen-Âge que se sont développées ces anciennes villes maritimes, notamment en raison de l’essor du commerce international de la toile. Parmi les villes côtières bretonnes les plus célèbres figurent Lannion, Quimperlé, Dinan et Concarneau, mais aussi Saint-Malo, qui doit son surnom de cité corsaire à la présence de téméraires marins venus y déposer le butin pris aux Anglais, aux Espagnols ou aux Hollandais.
Les cités toilières
Du XIVe au XIXe siècle, l’activité de la toile était l’un des secteurs économiques dominants en Bretagne. Au milieu du XIXe siècle, cette activité s’écroule en raison du développement industriel. À l’heure actuelle, on retrouve le passé textile de la Bretagne dans les noms de rue évocateurs ainsi qu’à travers les splendides édifices fondés par les marchands. Voici quelques exemples de cités toilières : Nantes, Morlaix, Rennes ou Vitré.
Les cités d’Art bretonnes, entre tradition et modernité
Le patrimoine breton qui s’exprime à travers les cités d’Art est un subtil mélange d’authenticité et de modernité. Le patrimoine architectural splendide qu’on admire dans chaque cité (cathédrale, beffroi, remparts et châteaux) côtoie des constructions plus traditionnelles, comme des parcs, des jardins ou des fontaines.
Faisant l’objet d’une politique de réhabilitation menée depuis une vingtaine d’années, ce patrimoine a su s’adapter aux nouveaux besoins. Encore aujourd’hui, grâce à des travaux de rénovation et de valorisation, les cités d’Art sont des lieux attractifs, dynamisées par un commerce local vivant.
Bien qu’ancrées dans le passé par leur patrimoine architectural, ces sites ont su rester vivants. Des foires, des fêtes et la présence d’une véritable place marchande au cœur des petites cités de caractère en font des villes à part entière, bien loin de l’image du bourg rural.
C’est en associant un cadre privilégié à un attrait touristique très actuel que les cités d’Art parviennent à attirer artisans, galeries d’art et résidences d’artistes. Une véritable plongée dans le passé tout en se mêlant à la vie quotidienne des habitants d’aujourd’hui.
Crédit : Plindenbaum / cc
